Un conseil d’école n’est pas un espace réellement démocratique. Son principe de fonctionnement n’est pas de donner le pouvoir au « peuple » que constitueraient les élèves ou les enseignants.
Un conseil d’école n’est pas un espace réellement démocratique. Son principe de fonctionnement n’est pas de donner le pouvoir au « peuple » que constitueraient les élèves ou les enseignants. Il est plutôt d’instaurer une dynamique citoyenne entre les membres de la communauté scolaire, sans pour autant relever ceux-ci de leur rôle ni de leur responsabilités. C’est ce qui fait toute l’importance de la direction dans le processus. À travers un conseil d’école, une direction décide en fait de « jouer le jeu de la citoyenneté » dans son pilotage de l’établissement. Par les discussions du conseil, elle se donne les moyens d’avoir un maximum de points de vue pour prendre ses décisions. Elle se donne aussi les moyens de faire émerger des pistes consensuelles auxquelles les différents acteurs seront d’accord de prêter main forte.
Pour toutes ces raisons, un conseil dont la direction est absente est une « coquille » qui se vide. Les acteurs font des propositions sans connaître toutes les contraintes, ils travaillent sans savoir s’il rencontreront l’aval ou le veto de l’institution. À l’inverse, une direction présente et qui joue le jeu donne un impact considérable au dispositif puisque les décisions du conseil deviennent dès lors également les siennes.
Pour une école citoyenne