En Belgique, en France et dans de multiples autres pays européens, le décrochage scolaire est un vrai problème de société. En moyenne, c’est plus d’un élève sur 8 qui ne termine pas son cycle secondaire et plus d’un sur 10 qui se lance dans la vie active sans aucune formation. Dans quasi toutes les écoles, les enseignants peinent à accrocher l’attention de leurs étudiants. Ils ne savent pas comment réagir à la fatigue des jeunes qui passent trop de nuits devant leurs écrans. Ils ne trouvent pas les moyens de détecter à temps les comportements de ceux qui sont sur le point de quitter l’établissement. Ils encouragent même régulièrement les décrochages disciplinaires en excluant les jeunes qui, parce qu’ils se sentent mal, se font également mal remarquer.
Cette capacité à accrocher n’est en outre qu’un versant du problème. Parallèlement, les écoles ont aussi un mal fou à remplir leur mission consistant à favoriser la confiance en soi et le développement personnel de chacun des jeunes qu’elles accueillent.
Parce qu’elle propose une multitude de rôles pour les élèves, parce qu’elle encourage la solidarité entre pairs, parce qu’elle se donne les moyens d’accompagner le jeune en souffrance, et surtout parce qu’elle cultive la bienveillance, l’école citoyenne se donne les moyens de faire levier pour prévenir le décrochage tout autant que pour ramener vers l’école l’élève en souffrance. Elle propose surtout aux jeunes de réels espaces et stratégies pour développer des stratégies d’empowerment et d’émancipation à l’école.
En Belgique, en France et dans de multiples autres pays européens, le décrochage scolaire est un vrai problème de société. En moyenne, c’est plus d’un élève sur 8 qui ne termine pas son cycle secondaire et plus d’un sur 10 qui se lance dans la vie active sans aucune formation. Dans quasi toutes les écoles, les enseignants peinent à accrocher l’attention de leurs étudiants. Ils ne savent pas comment réagir à la fatigue des jeunes qui passent trop de nuits devant leurs écrans. Ils ne trouvent pas les moyens de détecter à temps les comportements de ceux qui sont sur le point de quitter l’établissement. Ils encouragent même régulièrement les décrochages disciplinaires en excluant les jeunes qui, parce qu’ils se sentent mal, se font également mal remarquer.
Cette capacité à accrocher n’est en outre qu’un versant du problème. Parallèlement, les écoles ont aussi un mal fou à remplir leur mission consistant à favoriser la confiance en soi et le développement personnel de chacun des jeunes qu’elles accueillent.
Parce qu’elle propose une multitude de rôles pour les élèves, parce qu’elle encourage la solidarité entre pairs, parce qu’elle se donne les moyens d’accompagner le jeune en souffrance, et surtout parce qu’elle cultive la bienveillance, l’école citoyenne se donne les moyens de faire levier pour prévenir le décrochage tout autant que pour ramener vers l’école l’élève en souffrance. Elle propose surtout aux jeunes de réels espaces et stratégies pour développer des stratégies d’empowerment et d’émancipation à l’école.
La question de l'accrochage scolaire est fondamentalement liée à l'accrochage de société. Cela veut dire que, à travers l'école, c'est finalement de la relation du jeune avec l'ensemble de la société qu'il est question. C'est ce qui fait aussi que, pour aider un jeune à développer un projet positif, il est plus qu'utile de lui permettre de faire un chemin par rapport à lui-même.
Pour l'accompagner dans ce chemin, cette section offre à la fois des ressources pour mieux se connaître, d'autres pour travailler la confiance en soi et dans le groupe, et d'autre encore pour travailler les émotions. Les émotions sont en effets des éléments incontournables pour mieux se connaître et réfléchir à nos relations avec les autres.
L'accrochage étant définitivement d'abord relationnel, pour aider les jeunes il est nécessaire de l'aider à articuler sa connaissance de lui-même avec sa connaissance des autres ainsi qu'une réflexion sur la manière d'interagir avec les autres. A cette fin, nous proposons dans cette section des outils d'analyse relationnelle ainsi que de multiples démarches de résolution de conflit.
Pour accompagner un jeune dans une trajectoire d'accrochage, il est nécessaire de lui permettre, même à petite échelle, d'être dans l'action. Il s'agit d'initier un cycle positif de manière à ce que, dans la suite du travail mené, le bénéficiaire puisse poursuivre le déploiement de ce qui a été commencé ensemble.
Cette amorce de l'action peut prendre place de différentes manières. Il s'agit d'abord que, dans les moments proposés, il y ait de l'action, au sens des échanges, au sens du dynamisme, et au sens du mouvement des corps. Plus concrètement, il s'agit donc d'avoir des temps de défoulement et de mouvement. Pour lancer l'action, il s'agit aussi de se mettre en projet, d'aider à réfléchir le projet et puis à en dessiner les étapes. C'est en ce sens que la mise en action suit naturellement la connaissance de soi. Et puis, il est nécessaire de ne pas de contenter d'initier. Il est également nécessaire d'accompagner dans la durée, de donner les moyens aux élèves de mieux voir où ils en sont dans leur développement et de leur donner des conseils réguliers pour continuer à avancer.
Un des problème habituels des stratégies d'aide, c'est qu'elles sous-estiment la force potentiellement bénéfique du groupe. Au moment d'aider un jeune à rentrer dans un cycle positif, il est donc plus qu'utile de réfléchir aux manières d'alterner des moments de soutien individuel et des moments de travail collectif. Concernant ce dernier d'ailleurs, il peut à la fois s'agir de moment pour travailler des difficultés similaires, et d'occasions qui mélangent des personnes en accompagnement et d'autres qui sont là pour des raisons différentes.
La première de ces stratégies potentiellement salvatrice est le fait de nous mêmes travailler davantage en équipe. Pour nous les adultes et/ou les professionnels, le premier défi est de sortir d'un découpage souvent trop morcelé des tâches pour mieux travailler en équipe, pour communiquer beaucoup plus, pour rétablir la relation au groupe en donnant l'exemple du groupe. La seconde stratégie consiste à pouvoir organiser, à côté du travail individuel, des modules collectifs, que ceux-ci prennent place en classe ou à partir d'un casting spécifique (voir à ce sujet les modules proposés par les Ambassadeurs d'expression citoyenne). Et puis, plus généralement, travailler la force du groupe revient à travailler le climat général de l'école ainsi que les dynamiques citoyennes qui peuvent la traverser.
réunir des personnes qui sont dans des problématiques similaires, et des personnes qui