Un site construit par les Ambassadeurs d’Expression Citoyenne - Illustrations : Martin Grand
L’école entretient une relation paradoxale avec la multiplicité culturelle de notre société. D’un côté elle est censée accueillir avec la même ouverture tous les élèves, quelles que soient leurs origines et/ou leurs croyances. D’un autre côté l’école est profondément façonnée par la culture dominante de la société. Que ce soit par les vêtements demandés, par les langues parlées, par les règles de vie, par les contenus des cours ou par l’offre des cantines, nos établissements indiquent très bien aux jeunes que toutes les cultures ou croyances n’ont pas la même place (loin de là) dans leur enceinte. Si l’on ajoute à cela que très peu de cours permettent le dialogue sur ces questions et que la quasi-totalité des enseignants ne se sent pas formée pour animer ce genre de débat, on comprend que la question du dialogue interculturel dans les écoles est aujourd’hui presque toujours très délicate. On comprend également que bien des identités des jeunes rencontrent à l’école un lieu de blessure, ou tout au moins un espace ne leur permettant pas de se construire de manière réussie sur le plan identitaire.
La première qualité de la démarche citoyenne est de générer des espaces d’expression identitaire. Quel que soit le projet, les jeunes et les moins jeunes l’investissent avec une plus grande liberté d’expression identitaire que le quotidien des établissements. De cette manière, la démarche se donne les moyens de faire connaître et reconnaître les identités en présence, et dès lors d’apaiser un certain nombre de blessures présentes à ce niveau.
La seconde qualité est de ne pas s’arrêter à cette reconnaissance de la diversité. Plus encore que de donner une place potentielle à chacun, vivre la citoyenneté engage dans un mouvement puissant de construction identitaire collective. À travers la représentation, à travers les moments et projets collectifs, à travers l’action et l’histoire collective que le projet génère, l’école citoyenne affilie les jeunes à une identité communautaire forte liée à leur école tout autant qu’avec les valeurs démocratiques de notre société.
L’école entretient une relation paradoxale avec la multiplicité culturelle de notre société. D’un côté elle est censée accueillir avec la même ouverture tous les élèves, quelles que soient leurs origines et/ou leurs croyances. D’un autre côté l’école est profondément façonnée par la culture dominante de la société. Que ce soit par les vêtements demandés, par les langues parlées, par les règles de vie, par les contenus des cours ou par l’offre des cantines, nos établissements indiquent très bien aux jeunes que toutes les cultures ou croyances n’ont pas la même place (loin de là) dans leur enceinte. Si l’on ajoute à cela que très peu de cours permettent le dialogue sur ces questions et que la quasi-totalité des enseignants ne se sent pas formée pour animer ce genre de débat, on comprend que la question du dialogue interculturel dans les écoles est aujourd’hui presque toujours très délicate. On comprend également que bien des identités des jeunes rencontrent à l’école un lieu de blessure, ou tout au moins un espace ne leur permettant pas de se construire de manière réussie sur le plan identitaire.
La première qualité de la démarche citoyenne est de générer des espaces d’expression identitaire. Quel que soit le projet, les jeunes et les moins jeunes l’investissent avec une plus grande liberté d’expression identitaire que le quotidien des établissements. De cette manière, la démarche se donne les moyens de faire connaître et reconnaître les identités en présence, et dès lors d’apaiser un certain nombre de blessures présentes à ce niveau.
La seconde qualité est de ne pas s’arrêter à cette reconnaissance de la diversité. Plus encore que de donner une place potentielle à chacun, vivre la citoyenneté engage dans un mouvement puissant de construction identitaire collective. À travers la représentation, à travers les moments et projets collectifs, à travers l’action et l’histoire collective que le projet génère, l’école citoyenne affilie les jeunes à une identité communautaire forte liée à leur école tout autant qu’avec les valeurs démocratiques de notre société.
La base de la rencontre interculturelle est de pouvoir exprimer qui l'on est. Comment en effet entrer en relation avec les autres si on ne peut pas véritablement exister dans le groupe?
Mais s'exprimer sur soi-même suppose de savoir ce que l'on a à en dire. Cela suppose de se connaître suffisamment, ce qui est un vaste programme. C'est pour cette raison que, dans cette section, nous vous proposons d'abord un certain nombre d'activités d'ancrage.
En lien avec cette démarche d'enracinement, nous proposons ensuite des activités qui permettent de reconnaître la multiplicité en nous-mêmes comme chez les autres. Notre identité n'est pas unique et, autant que de débattre avec nos semblables, il est important d'apprendre à dialoguer avec les différentes parties de nous-mêmes.
Dans un troisième groupe de fiches, nous proposons enfin des outils qui travaillent plus directement et spécifiquement l'expression identitaire.
Exprimer qui l'on est n'est qu'une partie d'un processus interculturel réussi. En plus de permettre à chacun d'exister, il faut s'assurer que nos identités ne se fassent pas concurrence mutuellement. C'est la raison pour laquelle, dans cette section, nous proposons de multiples démarches permettant de cultiver les points communs, le sens du groupe et l'identité collective.
Le plus important n'est pas le nombre de nos différences mais la solidité de ce qui nous réunit. Pour aller dans ce sens, il est bon de prendre au sérieux la construction du cadre et des règles liés à une communauté de vie. Il est aussi important de disposer d'espace de concertation et de représentation qui incarnent le groupe et peuvent agir à son échelle collective. Il est tout aussi intéressant de (re-)découvrir tous le potentiel de la communication (et des outils médiatiques) pour faire exister et déployer les identités dans l'espace public. Nous proposons enfin des exemples de projets qui permettent autant de reconnaître les identités en présence de que de nourrir et construire les identités partagées.
En ce qui concerne les identités, l'enjeu principal n'est pas le débat. Si l'on ne permet pas l'expression identitaire et la construction d'une culture commune, les débats identitaires sont d'ailleurs la plupart du temps stériles, peu productifs voire contreproductifs. A l'inverse, lorsque le climat est apaisé, la confiance installée est les personnes ménagées, ne nombreux débats sont susceptibles d'être de grands moments de rencontre et d'épanouissement mutuels.
Afin d'aborder ces débats au mieux, dans cette section nous réunissons des ressources pour l'animation concrète des discussions, ainsi que des outils liés aux thématiques mêmes qui font débat. Nous renvoyons notamment au projet Euroguide, en lien avec la construction de ce site et proposant de multiples ressources thématiques pour les acteurs de première ligne.
Nous renvoyons enfin à toute la dynamique des joutes verbales qui sont un outil interculturel de premier plan, pour explorer ses identités, pour mieux comprendre celles des autres, pour se rencontrer, pour se remettre en question et pour cultiver la fierté à tous les niveaux.
Parce qu'ils engagent nos identités, de nombreux sujets polarisent les discussions entre jeunes, mais aussi bien entendu entre adultes. Pour bien aborder ces thèmes, il est bien entendu intéressant de s'appuyer sur nos nombreux outils d'animation tels que :
En plus de ces ressources, il est également bon d'approfondir les sujets en questions. Plus on en est connaisseur, plus il est en effet possible d'accompagner adéquatement les jeunes dans leur exploration
Les questions de diversités sont parmi les sujets les plus compliqués à réfléchir. Pour des raisons identitaires justement, il ne nous est pas évident de nous décentrer, ni de prendre la mesure des enjeux importants. Afin d'outiller le lecteur en réflexion, nous proposons dans cette section plusieurs ressources intéressantes pour réfléchir cette question des identités diverses, complémentaires, opposées, blessées...
De la théorie des trois cerveaux aux enjeux de reconnaissance, De Ricoeur, Honneth et Maalouf à des perspectives plus concrètes, vous trouverez donc ici de quoi vous nourrir pour préparer ensuite des stratégies concrètes réussies.
