On pense souvent que, dans un cercle de parole, le groupe doit rester figé. A l’inverse, il est en fait souvent opportun de jouer avec les différentes possibilités d’organisation, et ce pour différentes raisons.
On peut per exemple proposer au groupe de se subdiviser pour faire de «petites équipes». Cela permet d’augmenter le nombre de personnes qui parlent en même temps, favorisant l’expression du plus grand nombre sur un sujet. Cela permet aussi aux «leaders d’opinion» d’avoir moins d’influence, tout autant que de donner aux timides des espaces de parole plus confortables. Cette manière de faire suppose bien sur de mettre en commun ensuite. Elle est particulièrement opportune pour diviser le travail lorsqu’il s’agit d’approfondir plusieurs thématiques. Elle est également précieuse lorsque la taille du groupe de base est assez importante, ou lorsque la confiance n’est pas encore au rendez-vous.
Une autre stratégie consiste à demander à chaque participant de discuter deux minutes avec son voisin avant de commencer les échanges en grand groupe. Cela permet que tout le monde s’exprime et que ce petit moment d’intelligence en duo précède le débat général.
Comme indiqué plus haut, il est parfois utile de demander à plusieurs protagonistes du groupe de sortir afin de travailler une prise de parole ou l’autre : soit parce qu’il y a des émotions à gérer entre eux, soit parce que ces personnes sont indiquées pour préparer quelque chose qui sera ensuite partagé en grand groupe, soit parce qu’une personne est en détresse et qu’il est important que quelqu’un s’occupe d’elle sans pour autant arrêter l’ensemble des activités.
Enfin, il peut être bon, avant de lancer les débats, de demander de prendre quelques seconde seul pour y réfléchir. L’idée est que ce temps d’intériorité permette à chacun de se faire son idée avant que les autres ne donnent la leur.