Le harcèlement sur Internet est un phénomène doublement alarmant. Il est alarmant parce que notre époque voit une recrudescence des comportements de rejet des jeunes entre eux. Il l’est également parce que les relations virtuelles se caractérisent par une distance croissante entre les personnes et dès lors par une plus grande facilité à développer des comportements violents et déshumanisant.
Pour ces deux raisons, il est important de réagir au harcèlement, et de déployer des moyens pour avoir connaissance de ceux qui se déroulent sur la toile.
Comme pour toutes les formes de harcèlement, la réaction ne peut se passer d’un travail des relations sociales. C’est en mettant les jeunes dans des situations relationnelles que l’on peut observer les phénomènes de rejet. C’est en cultivant la confiance avec eux qu’on leur donne la possibilité de s’exprimer. C’est là la partie la plus importante du travail car les phénomènes de rejet et de harcèlement diminuent d’eux-mêmes lorsqu’ils se sentent observés.
Lorsqu’on se rend compte qu’un cycle relationnel s’est dégradé au point de voir un jeune rejeté et pointé du doigt sur les réseaux, la réparation vise d’abord à voir quelles sont les personnes impliquées et quelle pourrait être la démarche de réhabilitation. Pour que cette réhabilitation ait lieu, il est utile de repérer les meneurs du groupe et de travailler avec eux pour que la personne blessée puisse retrouver une place réellement durable.
Présentation devant le groupe, projet commun, article et/ou panneaux sont utiles dans le cadre de ce genre de réparation. Étant donné la gravité de la situation, il est également bon de réfléchir à l’intervention d’intervenants extérieurs tels que des association ou des collaborations avec la police.