Il arrive fréquemment que des propos diffamatoires soient partagés sur la toile ou d’autres réseaux sociaux. Abîmer l’image d’un autre est un comportement très humain.
Lorsque les propos sont tenus sur le Net, l’impact négatif peut cependant être décuplé. C’est pour cette raison que la réparation peut, dans ce cas-ci, être disproportionnée par rapport à l’incivilité de départ. Cela permet aux jeunes de comprendre que les réseaux sociaux sont des espaces publics et que ce qui est dit en public n’a pas les mêmes conséquences que ce que l’on prononce en plus petit comité.
La première étape consiste à faire comprendre au jeune mis en cause la gravité de son acte : gravité de son message, mais aussi gravité de l’impact de celui-ci en fonction du nombre de personnes touchées par la communication. Pour faire comprendre cette gravité, il peut être bon de travailler avec le jeune derrière un écran, ou de partir de nombreuses histoires disponibles à ce niveau sur le Net, voire encore de lui faire rencontrer quelqu’un dont la vie a été bouleversée par une image abîmée.
Pour réparer des propos diffamatoires, il est ensuite important que l’auteur rétablisse la vérité dans un contexte communicationnel similaire : Facebook, Twitter, Instagram, etc. À l’école, il est également intéressant que cette réparation virtuelle se double d’une prise de position en classe, sur le site de l’école ou encore devant certains amis ou professeurs.
Des propos diffamatoires traduisent presque systématiquement qu’une relation a été préalablement abîmée. Lorsque c’est le cas, faire faire la réparation ensemble peut être un atout : pour que la réhabilitation ait plus de puissance, pour que la relation soit également rétablie.
Lorsque les cas sont très graves, et comme pour toutes les autre réparations « virtuelles », il peut être bon que la démarche passe par des intervenants extérieurs tels que la police ou des associations spécialisées en éducation aux médias.
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