La troisième posture est celle du sauveur, c’est à dire de celle ou de celui qui donne beaucoup d’attention au jeune, indépendamment de la gravité de son comportement ou de la règle qu’il a transgressée.
Que les choses soient graves ou pas, il est importantd’écouter les élèves, de les aider à s’exprimer sur ce qu’ils ont fait, d’enexpliquer les raisons, de les aider à comprendre et, surtout, de les faireréfléchir sur les moyens de progresser. Dans tous les établissements, laposture du sauveur est indispensable. Elle est même à la base de la relationéducative puisqu’elle permet de partir des jeunes et de leurs erreurs pour, enécoute et en accompagnement, les aider dans leurs chemins de résilience et/oude progression.
Si elle est nécessaire, elle n’est pas pour autant accessibletout le temps. Être sauveur à tous les instants est invivable éducativement,notamment parce que cela empêche le bon déroulement des activités collectives.Il est donc nécessaire qu’il y ait des moments et des endroits permettant laposture du saveur. Dans une école, cela suppose que certaines personnespuissent prendre des jeunes en aparté pour des temps plus ou moins longs.
La posture du sauveur peut également être enelle-même négative, essentiellement lorsqu’elle se présente comme un béquilledavantage que comme un levier d’autonomie. Lorsque le sauveur «donne unpoisson tous les jours plutôt que d’apprendre à pêcher», il rentresouvent dans des cycles épuisants et peu efficaces.