Même si, dans le cadre de ce site, nous utilisons plus volontiers le terme de réparation, les travaux de Redl sont très utiles à la mise en place d’une justice éducative et restauratrice.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les conséquences et les normes de leurs actes répréhensibles. Les inviter à la démarche du chercheur : celui qui trouve des solutions et conscientise son action. Inviter les ados à exprimer, selon eux, la réparation du dommage et celle de l’image pour rétablir une relation citoyenne.
La double réparation doit baigner dans l’amour. Dans le processus, un élève doit sentir que vous l’aimez. Une fois le calme revenu, surtout évaluer et discuter des sentiments de l’élève.
Ne jamais être blessant, toujours être bienveillant. Manifester à l’élève le désir de l’aider à faire le mieux possible. Le remercier d’être venu car c’est une démarche citoyenne.
La punition n’est pas une bonne solution, elle ne doit être proposée qu’en dernier recours. La punition reste un échec de l’humanisme en pédagogie.
Ne jamais craindre de changer d’avis et de conduite si on possède de nouveaux éléments éclairant la situation. Faire marche arrière ne porte pas atteinte à votre autorité.
Savoir que les erreurs concernant la discipline n’ont pas toujours des effets désastreux, excepté si elles se reproduisent souvent.
Demeurer objectif et garder un comportement et une humeur égale en se rappelant que chacun est une personne.
Redl, F., & Wineman, D. (1952/1964), L’enfant agressif, Tome 1 : le moi désorganisé, Tome 2 : Méthodes de rééducation. (M. Lemay, trad.), Paris : Editions Fleurus.
Remarque : afin d’être cohérent par rapport aux autres propos de ce site, nous avons adapté la formulation de Redl en parlant de « réparation du dommage » à la place de la « sanction » et de « réparation de l’image » à la place de la « punition ».