Face à certains élèves, le genre du médiateur n’est absolument pas neutre. Dans cette fiche, nous comprendrons en quoi cela pourrait être contreproductif pour une médiation.
Face à certains élèves, le genre du médiateur n’est absolument pas neutre. Selon leur personnalité, leur histoire, leur contexte familial, certains jeunes réagissent très différemment avec des référents masculins ou féminins. Cet élément amène l’équipe à régulièrement choisir un médiateur en fonction de l’ouverture supposée des jeunes à leur genre. Il entraine aussi l’opportunité de gérer des médiations avec, non pas un, mais deux médiateurs.
Dans une médiation en binôme, il y a en effet l’opportunité d’avoir un référent masculin et un référent féminin. Bien avant les genres, c’est d’abord une question de posture : l’un des deux adoptant une posture plus observatrice, compréhensive et douce, l’autre prenant plutôt le leadership des opérations et confrontant davantage (un peu à l’image du « bon et du mauvais flic »). Lorsque le binôme est mixte, à ces différentes postures s’ajoutent l’effet positif de la présence de référents masculin et féminin sur l’équilibre émotif des jeunes concernés.
Le « couple œdipien » peut être très efficace pour « ouvrir » un jeune lors d’une pré-médiation. Il est aussi opportun lors des médiations confrontant deux personnes.
Dans ce genre de travail en binôme, il ne faut pas hésiter à changer de posture en cours de discussion, l’observateur devenant animateur et inversement.
Pédagogie institutionnelle