La participation des « grands frères » et des « grandes sœurs » (dans le sens de nos principes citoyens) est une ressource très précieuse pour accroître l’efficacité d’une médiation collective.
La participation des « grands frères » et des « grandes soeurs » (dans le sens de nos principes citoyens) est une ressource très précieuse pour accroître l’efficacité d’une médiation collective. En générant des espaces de parole entre élèves moins et plus âgés, on se donne les moyens de libérer la parole des premiers tout autant que de parasiter le face-à-face improductif qui s’installe trop souvent entre adultes et élèves suite à un problème.
Que ce soit pour mieux connaître les causes d’un problème ou pour se donner les moyens de le dépasser, cette technique de médiation est une ressource puissante. Elle permet en outre de valoriser les petits comme les grands, de travailler la culture d’école et de faire un travail éducatif aussi original que pertinent.
L’animateur « adulte » rentre en classe avec les animateurs « élèves ». L’adulte introduit la séance en expliquant que « dans une école citoyenne on essaye de trouver ensemble des solutions aux problèmes », en précisant quels sont les problèmes ressentis dans le groupe concerné et en indiquant les différentes étapes de la démarche. Il précise aussi qui sont les animateurs élèves et pourquoi ils sont présents : « pour rendre service et parce qu’ils ont été à la place de leurs cadets ».
Le ou les animateurs divisent les élèves en sous groupes de discussion (ils peuvent être libres ou imposés selon les intentions). Dans chaque sous-groupe se trouve un animateur élève qui a pour tâche de gérer les échanges avec les consignes suivantes:
L’animateur adulte donne une durée maximale à ce premier temps de discussion. Il s’assure que les groupes commencent bien les discussion, puis il quitte le local (tout en ne restant pas trop loin).
Les élèves sont disposés en cercle pour le retour en grand groupe. Chaque sous-groupe fait un compte rendu des échanges, ce qui débouche sur un débat collectif. Le cas échéant, les animateurs élèves peuvent compléter ce que les plus jeunes relatent de leurs discussions de sous-groupe.
Sur base du débat, on prend des décisions consensuelles. S’il persiste des désaccords, les adultes expliquent aux jeunes comment ils vont ensuite gérer la suite de la situation.
La médiation en mode « grand frère » est particulièrement pertinente pour toutes les situations dans lesquelles le dialogue entre les adultes et les élèves est rompu et où les deux groupes se font face de manière plus ou moins solidaire. Parmi les multiples cas pour lesquels ce genre de médiation peut être utilisé, on peut citer :
MIEC (Mouvement des Institutions et Ecoles Citoyennes)