Outil

Comment faire quand on est en conflit ?

Comment faire quand on a un problème? Comment résoudre un conflit sans balancer ni perdre son honneur? Cette fiche donne une stratégie en 4 étapes, utiles pour les élèves comme pour tous les adultes.

Face au problème qu’ils vivent relationnellement, les jeunes ont souvent en manque d’outils pour résoudre leur souci pacifiquement. Cette ficher reprend les grands message de nous donnons dans les écoles citoyennes afin de leur donner un mode d’emploi efficace à ce niveau. Il est souvent utile de transformer cette fiche en panneau et de l’afficher à plusieurs endroits de l’école. Il est également bon que chaque élève en ait une version, par exemple dans son journal de classe, ou dans le livret de présentation de l’école citoyenne.

Précaution

Pour bien mettre en place les conseils proposés ci-dessous, il est nécessaire que les adultes de l’école soient préparés à l’encadrer et soient un minimum sur la même longueur d’ondes. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut adapter la fiche à ce qui est possible dans ton école. Encourager les jeunes dans une stratégie qui n’est pas fonctionnelle, c’est leur faire comprendre que la citoyenneté active est en fait inefficace.

COMMENT FAIRE QUAND je suis en conflit ?

1. Je « souffle » et je me calme si nécessaire

Il ne sert à rien de tenter, à chaud, de discuter avec quelqu’un qui est peut-être aussi énervé que nous. C’est pour cette raison que le premier principe en cas de conflit est de s’isoler pour se calmer, et au besoin de demander à un adulte de nous permettre de nous mettre sur le côté.

2. J'en parle avec la personne concernée

Lorsque je suis suffisamment calmé, le second principe consiste à aller vers la ou les personnes concernées de façon à pouvoir discuter le plus calmement possible de ce qui s’est passé. Pour que cela se passe bien, cela implique plusieurs choses :

- Éviter de le faire devant tout le monde, de façon à ce que le public n’accentue pas les blessures éventuelles, voire ne mette de «l’huile sur le feu» par son simple regard.

- Pour éviter de le faire devant tout le monde, il peut donc être bon de demander à un adulte de pouvoir s’isoler avec le ou les protagonistes visés.

- Pour mener à bien ce que les Québécois appellent une «conversation courageuse», il est bon de mobiliser les principes du DESC que nous venons d’aborder.

3. Je cherche un intermédiaire pour faciliter les échanges

Si les deux premières étapes n’ont pas porté de fruit, la troisième consiste à chercher un intermédiaire, quelqu’un qui, relationnellement, parle facilement avec l’un et l’autre des protagonistes. Grâce à l’intervention de cette personne, qui peut être un élève, le but est de faciliter la compréhension mutuelle et d’avancer vers une solution.

4. Je m’adresse à l’autorité pour demander de l’aide

Si aucune des options précédentes n’a fonctionné, il en reste une dernière: celle de s’adresser au prof, à l’éducateur, à la direction, à l’autorité. Lorsque c’est le cas, il est cependant important de veiller à plusieurs choses. Il faut avoir tenté les autres options précédemment bien sûr. Mais il est également important de demander de l’aide de manière élégante: sans dénoncer, sans balancer, en demandant du soutien.

Remarques

–> Dans certains cas, il peut être bon d’écrire ce qui s’est passé. Cela permet de se calmer et de prendre de la distance par rapport à ce qui s’est passé. Cela rend les choses plus objectives pour trouver des solutions. Notre société étant une société de l’écrit, cela donne également plus de force.

–> Afin d’y encourager les élèves, il peut être bon de prévoir des documents spécifiques à ce effet. Voir fiche ici.

SOURCES

Bruno Derbaix

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